Les robots étaient à nouveau plus nombreux que les humains sur le web en 2016. Ils représentent plus de 52% du trafic Internet mondial, selon diverses études, et cette tendance ne fera que s’accentuer considérablement à l’avenir.
La science-fiction adore nous montrer des sociétés futuristes où humains et robots cohabitent. Nous sommes encore loin de cette image, mais il y a apparemment un espace où les machines sont déjà plus nombreuses que nous, et cela depuis un moment : le Web.
Si l’on exclut l’année 2015, où les humains ont brièvement repris le dessus, cela fait depuis 5 ans que les robots comptent pour plus de la moitié des utilisateurs d’Internet. Bien entendu, ce ne sont pas des salles de robots surfant sur le net mais plus précisément des programmes – appelés algorithmes – qui surfent sur le net. On utilise souvent l’abréviation « Bots » pour les nommer.
Les bons et les mauvais bots
Parmi ces utilisateurs particuliers, il convient de distinguer les bons des mauvais robots. Les bons algorithmes sont généralement destinés à enrichir les données des moteurs de recherche. Ils sont gérés par des administrateurs de sites Internet, d’applications mobiles, ou encore des sociétés de sécurité. Ils écument Internet à la recherche de contenus à référencer afin de les diffuser à leurs utilisateurs. Ces bots, très utiles, représentaient 22,9% du trafic l’année dernière.
De leur côté, les « mauvais » robots sont utilisés par des pirates informatiques pour voler des contenus ou données sensibles, spammer ou pirater des comptes utilisateurs. Ils représentaient 28,9% du trafic en 2016, un chiffre en légère baisse depuis quelques années.
Invasion de bots sur le net
La croissance du nombre de « bons » robots (+4,4% par rapport à 2015) a permis d’accroître le trafic Internet mondial en 2016. La tendance s’accentue à l’avenir. En effet, les sociétés technologiques à avoir lancé des robots ces dernières années sont nombreuses. Nous pouvons citer Microsoft avec Cortana, Amazon et Alexa, Google et son Google Assistant, Apple et Siri, ou encore Samsung et Bixby. De plus en plus de sociétés proposent désormais les services d’assistants personnels ou de robots dopés à l’intelligence artificielle pour faciliter la vie de leurs utilisateurs – c’est souvent le cas sur les sites quand vous avez un assistant en ligne, dans un premier temps c’est souvent un robot qui peut être relayé par un humain quand le problème est trop complexe.
Ceci dit, ce n’est pas surprenant. Déjà dans les années 1990, les premières cartes sont livrées par Sound Blaster étaient accompagnées d’un programme qui « faisait la conversation ». Il vous posait des questions (texte et voix) et vous répondiez (texte). Le point original était ce côté vocal, mais en fait, si on entrait dans le jeu, le système posait des questions et rebondissait sur des mots clés, pour lancer d’autres questions. Ce n’est qu’au bout de 20 minutes que l’on pouvait observer une certaine redondance. Et ce programme fonctionnait sur UNE DISQUETTE !
Imaginez alors les robots disposant de la puissance des ordinateurs actuels et du volume de données agencées par l’intelligence artificielle. Il n’est donc pas surprenant que vous ayez en ligne une discussion avec un Bot tout en pensant avoir affaire à un humain. C’est ce qui a fait dans un sens la fortune de certains sites minitels – les fameux 3615 XXXXXX, ou des milliers de personnes échangeaient des discussions « ciblées » avec des ordinateurs qui n’avaient réellement aucune apparence sensuelle !
Je vais conclure par une petite remarque : cet article a été créé par un humain et non pas par un répliquant de type Nexus 6 – les fans de Blade Runner comprendront.
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